Retro-Songteksten: Evergreens, Classics, Old-Time Favourites, Hits Uit Onze Jeugd
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Les Ricochets Composer(s): Georges Brassens Performer(s): Georges Brassens; Les Petits Français
J'avais dix-huit ans Tout juste et quittant Ma ville natale Un beau jour, o gue Je vins debarquer dans la capitale J'entrai pas aux cris D'"A nous deux Paris" En Ile-de-France Que ton Rastignac N'ait cure, Balzac! De ma concurrence De ma concurrence
Gens en place, dormez Sans vous alarmer Rien ne vous menace Ce n'est qu'un jeune sot qui monte a l'assaut du p'tit montparnasse On n's'etonnera pas Si mes premiers pas tout droit me menèrent Au pont Mirabeau pour un coup de chapeau À l'Apolinaire À l'Apolinaire
Bec enfarine Pouvaisje deviner Le remue-mnage Que dans mon destin Causerait soudain Ce plerinage? Que circonvenu Mon caeur ingenu Allait faire des siennes Tomber amoureux De sa toute première Parisienne De sa toute première Parisienne
N'anticipons pas Sur la berge en bas Tout contre une pile La belle tchait D' fair' des ricochets D'un' main malhabile Moi, dans ce temps-la Je n' dis pas cela En bombant le torse L'air avantageux J'tais a ce jeu De première force De première force
Tu m' donn's un baiser Ai-je proposé À la demoiselle Et moi, sans retard J' t'apprends de cet art Toutes les ficelles Affaire conclue En une heure elle eut L'adresse requise En change, moi J' cueillis plein d'moi Ses lèvres exquise Ses lèvres exquise
Et durant un temps Les journaux d'antan D'ailleurs le relatent Fallait se lever Matin pour trouver Une pierre plate On redessina Du pont d'Iena Au pont Alexandre Jusqu' Saint-Michel Mais notre échelle La carte du tendre La carte du tendre
Mais c'tait trop beau Au pont Mirabeau La belle volage Un jour se perchait Sur un ricochet Et gagnait le large Ell' me fit faux-bond Pour un vieux barbon La petite ingrate Un Crsus vivant Detail aggravant Sur la rive droite Sur la rive droite
J'en pleurai pas mal Le flux lacrymal Me fit la quinzaine Au viaduc d'Auteuil Parait qu'a vue d'il Grossissait la Seine Et si, pont d' l'Alma J'ai pas noy ma Detresse ineffable C'est qu' l'eau coulant sous Les pieds du zouzou était imbuvable était imbuvable
Et qu' j'avais acquis Cett' conviction qui Du reste me navre Que mort ou vivant Ce n'est pas souvent Qu'on arrive au havre Nous attristons pas Allons de ce pas Donner, debonnaires Au pont Mirabeau Un coup de chapeau À l'Apollinaire À l'Apollinaire
Les Remparts De Varsovie Composer(s): Jacques Brel First release by: Jacques Brel - 1977 Covered by multiple other artists
Versions In Other Languages: 1978 - Marjan (by Benny Neyman) 2002 - I Bastioni Di Varsavia (by Duilio Del Prete)
Madame promène son cul sur les remparts de Varsovie Madame promène son cur sur les ringards de sa folie Madame promène son ombre sur les grand-places de l'Italie Je trouve que Madame vit sa vie
Madame promène à l'aube les preuves de ses insomnies Madame promène à ch'val ses états d'âmes et ses lubies Madame promène un con qu'assure que madame est jolie Je trouve que Madame est servie
Tandis que moi tous les soirs je suis vestiaire à l'Alcazar Madame promène l'été jusque dans le midi d'la France Madame promène ses seins jusque dans le midi de la chance Madame promène son spleen jusqu'au bord du lac de Constance Je trouve Madame de circonstances
Madame promène son chien un boudin noir nommé Byzance Madame traîne son enfance et change selon les circonstances Madame promène partout son accent russe avec aisance C'est vrai que Madame est de Valence
Tandis que moi tous les soirs je suis barman à l'Alcazar Madame promène son ch'veu qu'a la senteur des nuits de Chine Madame promène son regard sur tous les vieux qui ont des usines Madame promène son rire comme d'autres promènent leur vaseline Je trouve que Madame est coquine
Madame promène ses cuites de verre en verre de fine en fine Madame promène les gènes de vingt mille officiers de marine Madame raconte partout qu'on m'appelle Tata Jacqueline Je trouve Madame mauvaise copine
Tandis que moi tous les soirs je suis chanteuse légère à l'Alcazar Madame promène ses mains dans les différents corps d'armée Madame promène mes sous chez des demi-selles de bas quartiers Madame promène carosse qu'elle voudrait bien me voir tirer Je trouve que Madame est gonflée
Madame promène banco qu'elle veut bien me laisser régler Madame promène bijoux qu'elle veut bien me laisser facturer Madame promène ma Rolls que pour suivre quelque huissier Je trouve que Madame est pressée
Tandis que moi tous les soirs je fais la plonge à l'Alcazar Madame promène son cul sur les remparts de Varsovie Madame promène son cur sur les ringards de sa folie Madame promène son ombre sur les grand-places de l'Italie Je trouve que Madame vit sa vie
Madame promène à l'aube les preuves de ses insomnies Madame promène à ch'val ses états d'âmes et ses lubies Madame promène un con qu'assure que Madame est jolie Je trouve que Madame est servie
Tandis que moi tous les soirs je suis vestiaire à l'Alcazar Madame promène l'été jusque dans le midi d'la France Madame promène ses seins jusque dans le midi de la chance Madame promène son spleen jusqu'au bord du lac de Constance Je trouve Madame de circonstances
Madame promène son chien un boudin noir nommé Byzance Madame traîne son enfance et change selon les circonstances Madame promène partout son accent russe avec aisance C'est vrai que Madame est de Valence
Les Radis Composer(s): Georges Brassens Performer(s): Georges Brassens
Chacun sait qu'autrefois les femm's convaincues d'adultère Se voyaient enfoncer dans un endroit qu'il me faut taire Par modestie... Un énorme radis
Or quand j'étais tout gosse, un jour de foire en mon village J'eus la douleur de voir punir d'une épouse volage La perfidie Au moyen du radis
La malheureuse fut traînée sur la place publique Par le cruel cornard armé du radis symbolique Ah! sapristi Mes aïeux quel radis!
Vers la pauvre martyre on vit courir les bonn's épouses Qui, soit dit entre nous, de sa débauche étaient jalouses Je n'ai pas dit Jalouses du radis
Si j'étais dans les rangs de cette avide et basse troupe C'est qu'à cette époqu'-là j' n'avais encor' pas vu de croupe Ni de radis Ça m'était interdit
Le cornard attendit que le forum fût noir de monde Pour se mettre en devoir d'accomplir l'empal'ment immonde Lors il brandit Le colossal radis
La victime acceptait le châtiment avec noblesse Mais il faut convenir qu'elle serrait bien fort les fesses Qui, du radis Allaient être nanties
Le cornard mit l' radis dans cet endroit qu'il me faut taire Où les honnêtes gens ne laissent entrer que des clystères On applaudit Les progrès du radis
La pampe du légume était seule à présent visible La plante était allée jusqu'aux limites du possible On attendit Les effets du radis
Or, à l'étonnement du cornard et des gross's pécores L'empalée enchantée criait: "Encore, encore, encore Hardi hardi Pousse le radis, dis!"
Ell' dit à pleine voix: "J' n'aurais pas cru qu'un tel supplice Pût en si peu de temps me procurer un tel délice! Mais les radis Mènent en paradis!"
Ell' n'avait pas fini de chanter le panégyrique Du légume en question que toutes les pécor's lubriques Avaient bondi Vers les champs de radis
L'il fou, l'écume aux dents, ces furies se jetèrent en meute Dans les champs de radis qui devinrent des champs d'émeute Y en aura-t-y Pour toutes, des radis?
Ell's firent un désastre et laissèrent loin derrière elles Les ravages causés par les nuées de sauterelles Dans le pays Plus l'ombre d'un radis
Beaucoup de maraîchers constatèrent qu'en certain nombre Il leur manquait aussi des betterav's et des concombres Raflés pardi Comme de vils radis
Tout le temps que dura cette manie contre nature Les innocents radis en vir'nt de vert's et de pas mûres Pauvres radis Héros de tragédie
Lassés d'être enfoncés dans cet endroit qu'il me faut taire Les plus intelligents de ces légumes méditèrent Ils se sont dit "Cessons d'être radis!"
Alors les maraîchers semant des radis récoltèrent Des melons, des choux-fleurs, des artichauts, des pomm's de terre Et des orties Mais pas un seul radis
À partir de ce jour, la bonne plante potagère Devint dans le village une des denrées les plus chères Plus de radis Pour les gagne-petit
Cettain's pécor's fûtées dir'nt sans façons: "Nous, on s'en fiche De cette pénurie, on emploie le radis postiche Qui garantit Du manque de radis"
La mode du radis réduisant le nombre de mères Qui donnaient au village une postérité, le maire Dans un édit Prohiba le radis
Un crieur annonça: "Toute femme prise à se mettre Dans l'endroit réservé au clystère et au thermomètre Même postiche un semblant de radis
Sera livrée aux mains d'une maîtresse couturière Qui, sans aucun délai, lui faufilera le derrière Pour interdire l'accès du radis"
Cette loi draconienne eut raison de l'usage louche D'absorber le radis par d'autres voies que par la bouche Et le radis Le légume maudit
Ne fut plus désormais l'instrument de basses manuvres Et n'entra plus que dans la composition des hors-d'uvre Qui, à midi Aiguisent l'appétit
Les Quat'z'arts Composer(s): Georges Brassens Performer(s): Georges Brassens
Les copains affligés, les copines en pleurs La boîte à dominos enfouie sous les fleurs Tout le monde équipé de sa tenue de deuil La farce était bien bonne et valait le coup d'il
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut L'enterrement paraissait officiel Bravo!
Le mort ne chantait pas: "Ah! c'qu'on s'emmerde ici!" Il prenait son trépas à cur, cette fois-ci Et les bonshomm's chargés de la levée du corps Ne chantaient pas non plus "Saint-Eloi bande encor!"
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut Le macchabée semblait tout à fait mort Bravo!
Ce n'étaient pas du tout des filles en tutu Avec des fess's à claque et des chapeaux pointus Les commères choisies pour les cordons du poêle Et nul ne leur criait: "À poil! À poil! À poil!"
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut Les pleureuses sanglotaient pour de bon Bravo!
Le curé n'avait pas un goupillon factice Un de ces goupillons en forme de phallus Et quand il y alla de ses de profondis L'enfant de chur répliqua pas morpionibus
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut Le curé venait pas de Camaret Bravo!
On descendit la bière et je fus bien déçu La blague maintenant frisait le mauvais goût Car le mort se laissa jeter la terr' dessus Sans lever le couvercle en s'écriant "Coucou!"
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut Le cercueil n'était pas à double fond Bravo!
Quand tout fut consommé, je leur ai dit: "Messieurs Allons faire à présent la tournée des boxons!" Mais ils m'ont regardé avec de pauvres yeux Puis ils m'ont embrassé d'une étrange façon
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut Leur compassion semblait venir du cur Bravo!
Quand je suis ressorti de ce champ de navets L'ombre de l'ici-gît pas à pas me suivait Une petite croix de trois fois rien du tout Faisant, à elle seul', de l'ombre un peu partout
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut Les revenants s'en mêlaient à leur tour Bravo!
J'ai compris ma méprise un petit peu plus tard Quand, allumant ma pipe avec le faire-part J'm'aperçus que mon nom, comm' celui d'un bourgeois Occupait sur la liste une place de choix
Les quat'z'arts avaient fait les choses comme il faut J'étais le plus proch' parent du défunt Bravo!
Adieu! les faux tibias, les crânes de carton Plus de marche funèbre au son des mirlitons Au grand bal des quat'z'arts nous n'irons plus danser Les vrais enterrements viennent de commencer
Nous n'irons plus danser au grand bal des quat'z'arts Viens, pépère, on va se ranger des corbillards
Les P'tits Païens Composer(s): Albert Willemetz - Fabien Solar Performer(s): André Bourvil
Blanches rondeurs aux contours délicieux Les païens sont un régal pour les yeux Ils ont tous malgré leurs formes régulières Leur physionomie particulière Les uns lèv'nt la tête sans se gêner y en a qui vous regardent l'air étonnés D'autres pudiquement baissent le nez Qu'ils soient monticules ou promontoires Des pommes, des oranges ou des poires
Les jolis petits païens C'est toute la femme Mais oui Madame Je le soutiens Ah! quel plaisir! Quand nos yeux les devinent Ah! quel plaisir! Quand nos doigts les lutinent Ils font Bientôt sous notre étreinte Des bonds Et même des pointes Quand on les a dans la main Mais oui Madame C'est toute la femme Qu'on tient
Hommes mariés ou bien célibataires Nous courons tous après ces globe-trotters C'est autour de ces mappemondes si petites Que pourtant le monde entier gravite Des Espérides c'est le double jardin Les fétiches dont nous sommes les pantins Eternels nénés et assassins De l'amour c'est la vivante cible Qui même cachés restent visibles
Les jolis petits païens C'est toute la femme Mais oui Madame Je le soutiens Ah! quel plaisir! Quand nos yeux les devinent Ah! quel plaisir! Quand nos doigts les lutinent Ils font Bientôt sous notre étreinte Des bonds Et même des pointes Quand on les a dans la main Mais oui Madame C'est toute la femme Qu'on tient
Les P'tites Casquettes Composer(s): Yves Duteil Performer(s): Yves Duteil
On r'prend pas nos petites chansons dans les guinguettes On n'entend pas nos refrains sur les boulevards On voit pas nos noms partout dans les gazettes On met pas nos curs à nu dans les canards On a tellement peur d'attraper la grosse tête Que, pour s'en apercevoir, on va tous bientôt S'acheter une p'tite casquette Et l'essayer tous les soirs
On n'apprend pas nos chansons dans les écoles On mettra pas nos refrains dans les musées Les paroles, on les écrit pour qu'elles s'envolent Les musiques, on les écrit pour s'amuser On a beau graver nos voix dans la résine Et passer sous des saphirs et des diamants On a beau changer les plateaux en platines On a beau changer les chansons en argent...
On r'prend pas nos petites chansons dans les guinguettes On n'entend pas nos refrains dans les couloirs On est ni des cabotins ni des poètes On a simplement le cur à s'émouvoir On a tellement peur d'attraper des vertîges En tournant sur des phonos Qu'on va tous apprendre à faire de la voltige Pour ne pas tomber de haut
Et comme on veut pas nous mettre une étiquette On nous met dans les "divers" et les "bizarres" On r'prend pas nos petites chansons dans les guinguettes On n'entend pas nos refrains sur les boulevards
On n'apprend pas nos chansons dans les écoles On mettra pas nos refrains dans les musées Les paroles, on les écrit pour qu'elles s'envolent Les musiques,on les écrit pour s'amuser On r'prend pas nos p'tites chansons dans les guinguettes On n'entend pas nos refrains sur les boulevards Mais le soir dans nos maisons, quand tout s'arrête Reste encore un peu d'amour, reste encore un peu d'espoir Reste encore un peu d'amour dans nos guitares Reste encore un peu d'amour dans nos guitares
Les Pruneaux Composer(s): Camille François - Francis Lopez Performer(s): André Bourvil
À l'hôpital de la Salpetrière Un médecin connu, un grand patron La légion d'honneur à la boutonnière Devant les lits et la consultation Une fillette est là avec sa mère Le docteur dit "elle a le teint palot Donnez-lui donc de façon régulière Matin et soir une assiette de pruneaux On en a pas dit l'infirmier La mère accoure chez l'épicier
Donnez-moi des pruneaux Des pruneaux pour ma fille Une livre, un kilo Donnez-moi des pruneaux Si c'est des pruneaux cuits Gardez-les dans leur jus Si c'est des pruneaux crus J'attendrai qu'ils soient cuits Donnez-moi des pruneaux Des pruneaux pour ma fille Des petits ou des gros Donnez-moi, donnez-moi, donnez-moi des pruneaux
Elle continua gravissant son calvaire Et vit au loin un endroit mal famé Ou les clients à coups de révolvers Réglaient des comptes qu'ils avaient à régler Sans hésiter elle traversa la rue Le cur gonflé de son dernier espoir Mais elle reçue une balle perdue Et quand on la retrouva sur le trottoir Aux deux agents qui l'emportaient Les yeux fermés elle chantait Donnez-moi des pruneaux Des pruneaux pour ma fille Des petits ou des gros Donnez-moi des pruneaux En retirant son képi alors un agent dit Pruneaux cuit, pruneaux crus Je crois que tout est foutu Faut l'emporter à l'hosto Pour retrouver sa fille Et tirer le rideau Sur l'histoire, sur l'histoire des pruneaux
Les Prisons Du Roi Composer(s): Michel Rivgauche - Irving Gordon Performer(s): Edith Piaf; Marianne Faithfull
Au fond des prisons du roi... Tout au fond des prisons du roi... Ils l'ont enfermé dans les prisons du roi Aha-a-a-a... Messire, dites moi Pourquoi ont-ils fait ça? Aha-a-a-a... Est-il vrai qu'il ne reviendra plus jamais Jamais, plus jamais... Parce qu'il a volé un diamant plein d'éclat Le plus beau des diamants pour moi?
Au fond des prisons du roi... Tout au fond des prisons du roi... Et je m'en souviens il m'avait dit un jour Aha-a-a-a... "Tu seras plus riche que les dames de la cour" Aha-a-a-a... Est-il vrai que je ne l'entendrai jamais Jamais, plus jamais... Parce qu'il a volé un diamant plein d'éclat Le plus beau des diamants pour moi?
Au fond des prisons du roi... Tout au fond des prisons du roi... Messire, dites-moi Est-il là pour longtemps? Aha-a-a-a... Alors, jetez-moi en prison avec lui Aha-a-a-a... Et rien ne nous séparera plus jamais Jamais, plus jamais... Car moi j'ai volé, je l'avoue et sans peur Oui messire, j'ai volé son cur...
Au fond des prisons du roi... O mon amour je viens vers toi! Tout au fond des prisons du roi ...
Les Prénoms Effacés Composer(s): Jean Tranchant Performer(s): Lucienne Boyer and multiple other artists
Dans le creux béant d'un grand chêne Des fourmis rouges font la chaîne Rongent, creusent, font mille efforts Contre le vieux géant qui dort Mais des jours d'été et de sève Il conserve de si beaux rêves Tant de jolis prénoms d'amants Qui disparaîtront lentement
Combien d'amoureux il a vu passer Combien de prénoms se sont enlacés! Combien de serments, de fausses promesses Se sont échangés sous son ombre épaisse! Combien d'amoureux ivres de plaisir Ont gravé gaiement tous leurs souvenirs! Qui dira le sort des amants lassés Dont les doux prénoms se sont effacés
Sous le regard d'une pinsonne Nous avons gravé cet automne Nos prénoms, en nous promettant De les retrouver au printemps Mais le chêne aux saisons fleuries Retrouvant un peu de sa vie Gardera-t-il dans les beaux jours Le grand secret de notre amour?
Combien d'amoureux il a vu passer Combien de prénoms se sont enlacés! Combien de serments, de fausses promesses Se sont échangés sous son ombre épaisse! Combien d'amoureux ivres de plaisir Ont gravé gaiement tous leurs souvenirs! Qui dira le sort des amants lassés Dont les doux prénoms se sont effacés
Seule sur un rocher Dans le soleil couchant J'ai fait Bowm Bowm Bowm Le bruit des vagues Mêlé au bruit de vent Faisait Bowm Bowm Bowm Et même si les vagues Et le vent couvraient ma voix Faisant Bowm Bowm Bowm Le dieu de la mer M'exaucera Bowm Bowm Bowm J'avais pris des roses pâles Pour nous deux J'ai jeté en offrande au Dieu De la mer avec mes vux les pétales Pour nous Bowm Bowm Bowm Pour nous Bowm Bowm Bowm Rien que des fleurs Et deux ou trois rubans Peut-être Bowm Bowm Bowm Et nous serons Bien plus fort que le temps Peut-être Bowm Bowm Bowm Rien que des vux Que l'on fait en priant Comme ça Bowm Bowm Bowm Et quelque part Quelqu'un les entend Tu sais Bowm Bowm Bowm J'avais pris des roses pâles Pour nous deux J'ai jeté en offrande au Dieu De la mer avec mes vux les pétales Pour nous Bowm Bowm Bowm Pour nous Bowm Bowm Bowm...
Les Prénoms De Paris Composer(s): Gérard Jouannest - Jacques Brel Performer(s): Jacques Brel and multiple other artists
Le soleil qui se lève Et caresse les toits Et c'est Paris le jour La Seine qui se promène Et me guide du doigt Et c'est Paris toujours Et mon cur qui s'arrête Sur ton cur qui sourit Et c'est Paris bonjour Et ta main dans ma main Qui me dit déjà oui Et c'est Paris l'amour Le premier rendez-vous À l'Ile Saint-Louis C'est Paris qui commence Et le premier baiser Volé aux Tuileries Et c'est Paris la chance Et le premier baiser Reçu sous un portail Et c'est Paris romance Et deux têtes qui se tournent En regardant Versailles Et c'est Paris la France
Des jours que l'on oublie Qui oublient de nous voir Et c'est Paris l'espoir Des heures où nos regards Ne sont qu'un seul regard Et c'est Paris miroir Rien que des nuits encore Qui séparent nos chansons Et c'est Paris bonsoir Et ce jour-là enfin Où tu ne dis plus non Et c'est Paris ce soir Une chambre un peu triste Où s'arrête la ronde Et c'est Paris nous deux Un regard qui reçoit La tendresse du monde Et c'est Paris tes yeux Ce serment que je pleure Plutôt que ne le dis C'est Paris si tu veux Et savoir que demain Sera comme aujourd'hui C'est Paris merveilleux
Mais la fin du voyage La fin de la chanson Et c'est Paris tout gris Dernier jour, dernière heure Première larme aussi Et c'est Paris la pluie Ces jardins remontés Qui n'ont plus leur parure Et c'est Paris l'ennui La gare où s'accomplit La dernière déchirure Et c'est Paris fini Loin des yeux loin du cur Chassé du paradis Et c'est Paris chagrin Mais une lettre de toi Une lettre qui dit oui Et c'est Paris demain Des villes et des villages Les roues tremblent de chance C'est Paris en chemin Et toi qui m'attends là Et tout qui recommence Et c'est Paris je reviens
Les Poètes Composer(s): Léo Ferré First release by: Léo Ferré - 1961 Covered by multiple other artists
Ce sont de drôl's de typ's qui vivent de leur plume Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons
Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine Les sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine Qui nous parle d'amour et de fruit défendu
Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer Ils mettent des rubans autour de l'alphabet Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air
Ils ont des chiens parfois compagnons de misère Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié Avec dans le museau la fidèle lumière Qui les conduit vers les pays d'absurdité
Ce sont des drôl's de typ's qui regardent les fleurs Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme Ce sont de drôl's de typ's qui chantent le malheur Sur les pianos du cur et les violons de l'âme
Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes Que la littérature accrochera plus tard A leur spectre gelé au-dessus des poubelles Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art
Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux
Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous Comme si l'on mettait aux fers un édifice Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout ...
Les Poètes Composer(s): Jean Ferrat - Louis Aragon Performer(s): Jean Ferrat; Louis Aragon
Je ne sais ce qui me possède Et me pousse à dire à voix haute Ni pour la pitié ni pour l'aide Ni comme on avouerait ses fautes Ce qui m'habite et qui m'obsède
Celui qui chante se torture Quels cris en moi quel animal Je tue ou quelle créature Au nom du bien au nom du mal Seuls le savent ceux qui se turent
Machado dort à Collioure Trois pas suffirent hors d'Espagne Que le ciel pour lui se fît lourd Il s'assit dans cette campagne Et ferma les yeux pour toujours
Au-dessus des eaux et des plaines Au-dessus des toits des collines Un plain-chant monte à gorge pleine Est-ce vers l'étoile Hölderlin Est-ce vers l'étoile Verlaine
Marlowe il te faut la taverne Non pour Faust mais pour y mourir Entre les tueurs qui te cernent De leurs poignards et de leurs rires À la lueur d'une lanterne
Etoiles poussières de flammes En août qui tombez sur le sol Tout le ciel cette nuit proclame L'hécatombe des rossignols Mais que sait l'univers du drame
La souffrance enfante les songes Comme une ruche ses abeilles L'homme crie où son fer le ronge Et sa plaie engendre un soleil Plus beau que les anciens mensonges
Je ne sais ce qui me possède Et me pousse à dire à voix haute Ni pour la pitié ni pour l'aide Ni comme on avouerait ses fautes Ce qui m'habite et qui m'obsède
Les Plus Belles Années De Ma Vie Composer(s): Claude Lemesle - Kevin Johnson - Pierre Delanoë Performer(s): Joe Dassin
Moi j'avais rêvé longtemps de ma première guitare, tu sais J'étais fou, j'avais quinze ans, je n'osais pas y croire Mes parents n'étaient pas d'accord, ils connaissaient par cur Mes trois chansons sur deux accords, moi j'attendais mon heure J'étais dingue de Bécaud, Brassens et Aznavour Je m'endormais sur ma radio, je faisais des concours Puis j'ai découvert les groupes anglais, je guettais à la télé Leurs gestes que je refaisais le soir dans mon grenier
Toi qui m'as donné les plus belles années de ma vie Mes plus grandes espérances, mes plus grands regrets aussi Comme je t'aimais, toi ma musique, mon premier grand amour J'essayais bien de te suivre, pourtant j'étais toujours Un pas derriere, cherchant à te plaire
Soixante-cinq au Golfe Drouot c'était des nuits sans fin La musique dans la peau et tout pour les copains Dans une cave de banlieu tous les soirs on répétait Et si les voisins criaient un peu, on leur pardonnait Et puis soixante-dix, les festivals perdus dans la nature On était des milliers sous les étoiles pour quelques couvertures La foule dansait, tapait des mains, nous on s'y croyait déjà Et Avignon n'était plus qu'un faubourg de l'Olympia
Toi qui m'as donné les plus belles années de ma vie Mes plus grandes espérances, mes plus grands regrets aussi Comme je t'aimais, toi ma musique, mon premier grand amour J'essayais bien de te suivre, pourtant j'étais toujours Un pas derriere, cherchant à te plaire
Soixante-douze, c'etait Paris, le groupe s'est dispersé Quand j'ai rencontré Marie-Christine, j'étais sur le pavé Le soir pour se payer un lit on claquait tous nos cachets Mais je lui racontais ma vie et elle me comprenait Et elle m'a suivi dans cent maisons de disques et d'éditions Où les gens qui m'écoutaient n'aimaient pas mes chansons Et quand j'ai vendu ma vieille guitare c'est elle qui m'a aidé A comprendre enfin que ça ne marcherait jamais
Toi qui m'as donné les plus belles années de ma vie Mes plus grandes espérances, mes plus grands regrets aussi Comme je t'aimais, toi ma musique, mon premier grand amour J'essayais bien de te suivre, pourtant j'étais toujours Un pas derriere, cherchant à te plaire
Les Play Boys ((Dutch Version: Zo Zot (by Lenny & De Wespen) - 2006)) Composer(s): Jacques Lanzmann - Jacques Dutronc First release by: Jacques Dutronc - 1966
Il y a les playboys de profession Habillés par Cardin et chaussés par Carvil Qui roul'nt en Ferrari à la plag' comme en ville Qui vont chez Cartier comme ils vont chez Fauchon
Croyez-vous que je sois jaloux? Pas du tout, pas du tout! Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou Un joujou extra qui fait crac boum hu Les fill's en tomb'nt à mes g'noux
J'ai pas peur des petits minets Qui mangent leur ronron au Drugstore Ils travaill'nt tout comme les castors Ni avec leurs mains, ni avec leurs pieds
Croyez-vous que je sois jaloux? Pas du tout, pas du tout! Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou Un joujou extra qui fait crac boum hu Les fill's en tomb'nt à mes g'noux
Je ne crains pas les costauds, les Supermans Les bébés aux carrur's d'athlètes Aux yeux d'acier, aux sourir's coquets En Harley Davidson ils se promènent
Croyez-vous que je sois jaloux? Pas du tout, pas du tout! Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou Un joujou extra qui fait crac boum hu Les fill's en tomb'nt à mes g'noux
Il y a les drogués, les fous du Zen Ceux qui lis'nt et ceux qui sav'nt parler Aux mann'quins d'chez Cath'rine Harle Ceux qui se marient à la Mad'leine
Croyez-vous que je sois jaloux? Pas du tout, pas du tout! Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou Un joujou extra qui fait crac boum hu Les fill's en tomb'nt à mes g'noux
J'étais Chanteur dans un groupe Qui faisait Toutes mes chansons en anglais On s'est connu un lundi Après-midi au parc de Sceaux Dans l'allée tout au bord du Grand Canal A deux pas de Lakanal
Je t'aimerai Dans vingt ans Bien plus encore Je changerai Tous les mots De mes chansons J'inventerai Un langage Sans fin et sans âge Pour tous les deux
Tu étais Encore lycéenne Chez les surs A Bourg-La-Reine Hauts de Seine Tu m'as aussitôt reconnu Moi le chanteur du "Lost Garden" Sous les grands marronniers Assis tout seul je chantais aux poissons rouges
Je t'aimerai Dans vingt ans Bien plus encore Je changerai Tous les mots De mes chansons J'inventerai Un langage Sans fin et sans âge Pour tous les deux
Et chaque nuit qui viendra Et sous les marronniers glacés Je chanterai seul tout seul Et lundi après-midi Pour tous les oiseaux transis Du parc de Sceaux
Je t'aimerai Dans vingt ans Bien plus encore Je changerai Tous les mots De mes chansons J'inventerai Un langage Sans fin et sans âge Pour tous les deux
Les Plaisirs Démodés Composer(s): Georges Garvarentz - Charles Aznavour First release by: Charles Aznavour - 1962 Covered by multiple other artists
Versions In Other Languages: 1972 - The Old Fashioned Way (by Charles Aznavour) 1972 - Quel Che Non Si Fa Più (by Charles Aznavour) 2003 - Dans Zoals Toen (by Jo Vally)
Dans le bruit familier de la boîte à la mode Aux lueurs psychédéliques au curieux décorum Nous découvrons assis sur des chaises incommodes Les derniers disques pop, poussés au maximum
C'est là qu'on s'est connu parmi ceux de notre âge Toi vêtue en Indienne et moi en col Mao Nous revenons depuis comme en pèlerinage Danser dans la fumée à couper au couteau
Viens découvrons toi et moi les plaisirs démodés Ton cur contre mon cur malgré les rythmes fous Je veux sentir mon corps par ton corps épousé Dansons joue contre joue Dansons joue contre joue
Viens noyée dans la cohue, mais dissociés du bruit Comme si sur la Terre il n'y avait que nous Glissons les yeux mi-clos jusqu'au bout de la nuit Dansons joue contre joue Dansons joue contre joue
Sur la piste envahie c'est un spectacle rare Les danseurs sont en transe et la musique aidant Ils semblent sacrifier à des rythmes barbares Sur les airs d'aujourd'hui souvent vieux de tous temps
L'un à l'autre étrangers bien que dansant ensemble Les couples se démènent on dirait que pour eux Le musique et l'amour ne font pas corps ensemble Dans cette obscurité propice aux amoureux
Viens découvrons toi et moi les plaisirs démodés Ton cur contre mon cur malgré les rythmes fous Je veux sentir mon corps par ton corps épousé Dansons joue contre joue Dansons joue contre joue
Viens noyée dans la cohue, mais dissociés du bruit Comme si sur la Terre il n'y avait que nous Glissons les yeux mi-clos jusqu'au bout de la nuit Dansons joue contre joue Dansons joue contre joue
Les Pingouins Performer(s): Juliette Gréco; Alain Goraguer et son Orch.
On voit beaucoup d' pingouins Mais beaucoup moins d' pingouines Alors que les pingouines Y'en a plus que d' pingouins Sans doute que les pingouins Sont plus gais qu' les pingouines Alors que les pingouines Sont trist's, on le devine'
Les p'tits pingouins Se tienn't la main De façon divine Les petit's pingouines Ne se tiennent rien, non, rien Les petits pingouins Boiv'nt du bon vin Dans des petits bouges Les petit's pingouines Préfèr'nt le gros rouge?
Parfois quand un pingouin Rencontre une pingouine Ils jouent, on l'imagine Toujours aux quatre "goins" Car les jolis pingouins Ont très peur des pingouines Et les vilaines pingouines Détestent les pingouins
Les p'tits pingouins S' mett'nt un fond d'teint Ou bien quelques huiles Les p'tits pingouines Ne se mettent rien, non rien! Les p'tits pingouins Ont des p'tits points Souvent qu'ils épilent Les petit's pingouines Trouv'nt pas ça viril!
Et si l'on voit de loin Ces pingouins, ces pingouines Bien d'autres en sourdine Gravissent nos chemins Car chacun sait très bien Qu'les pingouins, les pingouines Surtout s'ils se dandinent Ressemblent aux humains?
Petits pingouins petits humains Vivez comme des reines Ce s'rait pas la peine De nous faire tout c' popotin Petits pingouins petits humains De façon certaine Y'a que les "je t'aime" Qui ne trompent point'?